De l’exactitude en science: Notes sur Nicolas Baier

Andrew Berardini

Lors de sa publication en 1993, le catalogue des étoiles comptait 120 000 étoiles vues de la Terre et cartographiées avec précision par le satellite Hipparcos. La mission de suivi Gaia a diffusé ses premières données le 14 septembre 2016 et, une fois terminée, elle aura cartographié environ 1,142 milliard d’étoiles.

Les astronomes n’aiment pas tellement s’avancer sur le nombre d’étoiles se trouvant dans l’univers. Il y a trop de variables inconnues : l’espace-temps est courbe, la lumière voyage à une certaine vitesse et l’univers à une vitesse différente, ce que sont la forme et la taille de l’univers (possiblement infini ou en forme de dodécaèdre selon certains) et le fait qu’il y ait peut-être plus qu’un univers. David Kornreich, du Collège d’Ithaca, fait ce qu’il appelle « vraisemblablement une grossière sous-estimation » d’un septillion d’étoiles.

Écrit en nombre, cela ressemble à ceci:

1,000,000,000,000,000,000,000,000.

Le 16 septembre 2016, l’artiste Nicolas Baier a inauguré son exposition Astérismes à la Galerie Division à Montréal. Il y a notamment présenté une œuvre d’art qui tente de représenter les 120 000 étoiles de l’univers observable tel que proposé par le Catalogue Hipparcos. Deux jours avant l’ouverture de l’exposition, l’œuvre est toutefois devenue inexacte. Selon l’artiste, Gaia a publié ses données quelques instants après que la photo eût été suspendue au mur.

Malgré cette avancée exponentielle dans la précision avec laquelle nous cartographions les étoiles, nous détenons seulement une connaissance approfondie d’une quantité infinitésimale de ce qui se trouve dans l’univers.

Dans l’oeuvre Hublot (2016, fig. 1), plus on s’approche de la Terre, plus on peut observer d’étoiles. Plus on s’éloigne, plus l’univers devient sombre. Nous sommes donc contraints à observer l’univers à travers un hublot étroit, la Terre.

À l’œil nu, l’homme moyen ne peut voir, selon le catalogue Yale Bright Star, que 9 110 objets, dont 9 096 étoiles, 10 novas et quatre amas stellaires.

Et cela dépend de sa position. De certains endroits, on ne peut en voir que la moitié.

Nous possédons quelques preuves, des débris, de toutes petites fissures dans l’immensité de ce que nous avons encore à apprendre.

Dans le bruit des premières télévisions se trouve la preuve du Big Bang. Caché dans toute cette statique neigeuse, ces puces rampant à l’écran et ce signal brouillé, se trouve, si vous savez observer, l’origine de l’univers. Nous ne comprenons pas encore vraiment ce qui a causé la naissance de l’univers, ni quelle forme il a. Mais comme Baier, nous pouvons tisser la trame de ses premiers balbutiements, nous pouvons imaginer sa forme et sa couleur et le colorer d’un scintillement de peinture.

 

 

Autrefois, Nicolas Baier était photographe. Il a fait une copie numérique défectueuse de sa vieille caméra, et a créé une sculpture, 7D Mark 02 (2016, fig. 2). La caméra est comme une ancienne relique, qui semble à demi dissoute. Tout comme nous, Baier avait besoin de voir au-delà de ce que les caméras peuvent enregistrer.

Selon de nombreux astrophysiciens, la majeure partie de l’univers serait composée de matière invisible qu’ils nomment la matière noire. Nous ne connaissons son existence qu’à travers les formules mathématiques de la gravité, sa densité poussant et déplaçant ce qui est visible pour l’homme.

Mais Baier, dans Matière noire (2016, fig. 3), prend cette idée impénétrable et lui donne la forme d’un tourbillon noir. Les artistes ont la capacité de faire ce que les scientifiques ne peuvent que mesurer et imaginer.

 

 

Selon IBM, les humains ont produit 2,5 milliards de gigaoctets de données par jour en 2012 (on estime que ce nombre augmentera jusqu’à 4,32 milliards de gigaoctets par jour d’ici 2020). IBM indique également qu’en 2011-2012, nous avons produit 90% des données jamais produites par l’homme dans l’histoire de l’espèce.

Dans un seul gigaoctet, il est possible de stocker environ 300 livres. Chaque jour, nous produisons assez de données pour entreposer plus ou moins 750 milliards de livres. En comparaison, la plus grande bibliothèque du monde, la British Library, possède environ 170 millions de volumes. Ces nombres peuvent sembler faramineux, mais chaque jour, nous produisons approximativement une quantité de données égale à 4238 bibliothèques de la taille de la British Library, soit environ une toutes les 20 secondes.

La quantité n’est pas gage de qualité. L’ œuvre complète de William Shakespeare pourrait facilement être contenue dans cinq mégaoctets, tout comme une seule photographie prise sur votre téléphone, selon la résolution.

 

En termes de données, un cliché de votre chat, une photo osée reçue via Tinder ou une photo prise accidentellement de l’intérieur de votre poche pourraient tous représenter l’équivalent de l’œuvre complète de Shakespeare.

Si nous comparons les étoiles aux octets de données, le nombre d’étoiles serait connu sous le terme yottabit, qui, au rythme actuel (appelé à s’accroître de manière exponentielle), prendrait aux humains environ 25 ans à produire.

Mettons ces nombres en perspective.

À l’intérieur de dix gouttes d’eau, il y a plus de molécules qu’il n’y a d’étoiles dans l’univers. Une éclaboussure sur votre visage, un crachat, ou encore la première goutte de pluie à atterrir sur votre visage et à ruisseler le long de votre joue, possèdent plus d’informations que ce que l’espèce humaine n’a jamais été en mesure de produire.

 

 

Imaginez que vous tenez une étoile dans vos mains. De la pure chaleur liquide, un plasma éclatant. Juteuse comme une orange, dégoulinante comme une éponge. Chaude, tellement chaude.

Vous souvenez-vous avoir posé la main sur un four comme un enfant téméraire, ou avoir regardé trop longtemps les flammes vacillantes d’un feu de camp? Avez-vous déjà pressé un mégot de cigarette dans la paume de votre main? Peut-être avez-vous senti votre peau se détacher en lambeaux après une journée de négligence sous le soleil? Cette brûlure est causée par un feu stellaire, une chaleur si puissante qu’elle peut vous brûler à un million de kilomètres de distance, marquant à jamais votre chair.

Les humains cherchent à être réunis avec le feu, cette étincelle et cette chaleur à la source de la vie, notre père solaire. Les fumeurs l’utilisent tous les jours dans leur briquet de butane ou dans l’étincelle d’une allumette. Loin du feu stellaire peut-être, mais pas infiniment.

Les humbles origines de notre capacité à faire du feu se sont perdues dans la légende. Prométhée aurait été puni pour nous avoir donné le feu sacré. Le nom Lucifer signifie en latin « porteur de lumière ». Avec le feu viennent le pouvoir et la sagesse, mais aussi la douleur. De toutes les douleurs que nous éprouvons au cours de notre vie, les brûlures sont l’une des pires.

Il est vrai que, d’une certaine matière, nous sommes tous faits de poussière d’étoiles.

C’est aussi agréable de penser que les étoiles sont faites d’une partie de nous.

 

 

Parvenez-vous à imaginer des données? Prennent-elles la forme d’un ciel rempli d’étoiles, d’une grappe de serveurs, d’une forêt de signes, d’une superposition de formules et d’algorithmes dans un éclat de lumière? Comment se rassemblent-elles et que signifient-elles?

Nous oublions facilement que l’essentiel du savoir collectif de l’humanité demeure caché au fond de nos poches. Le fait que nous gaspillons ce riche savoir à espionner nos amis et connaissances révèle la terrible solitude de notre existence et notre besoin viscéral de créer des liens.

 

 

Les cieux sont officiellement organisés en 88 constellations modernes reconnues par l’Union astronomique internationale. La plupart d’entre elles ont été identifiées par Ptolémée, l’astronome gréco-égyptien de l’Antiquité ayant vécu dans la province romaine d’Égypte au IIe siècle de notre ère. Le reste a été inventé par une poignée d’Européens entre le XVIeet le XVIIIesiècles. La liste finale a été complétée en 1928.

Sur les 88 constellations, 42 sont des animaux, 29 sont des objets inanimés et 18 sont des humains ou des personnages mythologiques. Aucun d’entre eux d’origine non occidentale.

Les constellations délimitent le ciel tel que nous le percevons de la Terre en différentes sections. L’entièreté du ciel que nous voyons est réparti en ces différents constellations. Les astérismes, quant à eux, sont un groupe d’étoiles plus petit qu’une constellation et portant typiquement un nom populaire.

La ceinture d’Orion, la Croix du Nord et la Grande Ourse en sont des exemples. Bien que plus petits qu’une constellation et portant un nom populaire, les astérismes constituent techniquement tout regroupement identifié d’étoiles.

Tracez une image au cœur du cosmos, reliez-la en triangles et en motifs, connectez les points et tissez la toile de l’univers selon la signification que vous souhaitez lui donner.

La distance entre les étoiles est vaste, bien qu’elles semblent en apparence près l’une de l’autre. Mais ce sont les structures que nous voyons dans le ciel qui sont à la base de notre compréhension de l’espace. Historiquement, étudier le mouvement des astres était un acte de dévotion religieuse, et non une recherche scientifique éclairée. Encore aujourd’hui, chaque jour, des millions et des millions de personnes consultent leurs prédictions astrologiques pour réfléchir à leur vie, pour essayer de comprendre qui ils sont.

 

 

Je peux imaginer le cosmos, mais je ne peux imaginer les données.

L’emploi du terme« comos », contenant en son sein une certaine compréhension de l’univers, est relativement récent dans le langage moderne. En grec ancien, le terme signifie tout simplement « ordre » et était traditionnellement employé pour parler d’accessoires féminins plus souvent que pour parler des étoiles. Il a été ramené dans l’usage courant par le mystérieux héros romantique et polymathe Alexander von Humboldt dans son œuvre en cinq volume intitulée Kosmos(1845-62), une tentative d’unifier la culture humaine avec la science. Dans cet ouvrage, von Humboldt expose une idée de l’univers comme une entité holistique dont l’équilibre est parfait. Il affirme que les lois universelles de la science répondraient aux désordres et aux gâchis causés par l’homme et que la contemplation de ces lois susciterait admiration, révérence et paix.

Une part de nous sait d’où nous venons. Nous aspirons à y retourner. Et nous pouvons le faire car le cosmos est en nous. Nous sommes faits de poussière d’étoiles. Nous sommes un moyen pour l’univers de se connaître lui-même.[1]

Carl Sagan, Cosmos

Cosmos est certainement un mot de Carl Sagan, un mot qui exploite le sentiment d’admiration et de sublime que les humains peuvent ressentir devant l’immensité du temps et de l’espace auquel ils font face en levant les yeux au ciel. Par les galaxies tourbillonnantes, la lumière poussiéreuse des nébuleuses et la lueur ruisselante de la Voie lactée, l’univers s’étend infiniment dans toutes les directions. Partout où nous regardons, il y a plus, et plus nous regardons de près, plus il y a de complexité et de potentiel, assez pour ne jamais épuiser une centaine d’espèces intelligentes et d’innombrables civilisations. Bien que l’immensité et la complexité de l’espace demeurent inimaginables, il est possible de penser aux molécules qui interagissent à l’intérieur de dix gouttes d’eau, dans le tourbillon du génome humain ou dans un nombril, et d’ainsi contempler et saisir l’immensité de l’univers.

Il existe des mondes au-delà des mondes au-delà des mondes. On pourrait apprendre qu’une galaxie d’une centaine de milliards d’étoiles vient tout juste de s’effondrer que cela ne représenterait pour nous rien de plus qu’un éclair de lumière. L’explosion d’une seule planète est encore trop pour notre imagination. Nous pouvons difficilement imaginer le bombardement de Nagasaki et d’Hiroshima ou l’extinction d’une seule espèce, encore moins la disparition de formes de vie et d’histoires dans un éclat de lumière lointain.

L’univers, le cosmos, tout cela fonctionne. Même mal, ça fonctionne. En quelque sorte. Mais nous hésitons encore à le qualifier d’«ordre».

Tentez d’imaginer un yottabit de données. Si l’on gravait sur des disques Blu-Ray les 2,5 milliards de gigaoctets de données que nous produisons en une seule journée, ils s’élèveraient à une hauteur supérieure à la tour Eiffel. La pile ne serait pas infinie, mais elle pourrait aussi bien l’être. Ces illustrations font peu pour nous aider à comprendre l’immensité que nous produisons et l’infinitude de tout ce qui nous entoure dans la galaxie, une parmi des millions peut-être, flottant dans l’espace cosmique.

D’autres ont essayé. Borges a rêvé de la bibliothèque de Babel: une série de pièces octogonales, chacune avec une tonne de livres sur les étagères et une tonne d’étagères sur les murs, répétées apparemment sans fin dans toutes les directions. Tous les livres qui pouvaient être conçus ou créés s’y trouvaient.

Il y a des probabilités presque infinies, sinon infinies, dans les relations entre les molécules, dans les structures de l’esprit et dans le cosmos. Elles sont seulement limitées, tout comme la bibliothèque, par ce qui est possible.

Je le répète : il suffit qu’un livre soit concevable pour qu’il existe. Ce qui est impossible est seul exclu. Par exemple, aucun livre n’est aussi une échelle, bien que sans doute il y ait des livres qui discutent, qui nient et qui démontrent cette possibilité, et d’autres dont la structure a quelque rapport avec celle d’une échelle.[2]

Dans l’histoire de Borges, les livres sont limités par 25 symboles orthographiques. Le secret de la bibliothèque est un débat sans fin qui a conduit à des révoltes et des révolutions, à des suicides, à la barbarie, bref à toutes les méthodes inimaginables pour tenter de comprendre la quasi-infinité des connaissances.

Laissez-vous choir au sol et embrassez les pages, brûlez chaque volume que vous touchez, lisez chaque dixième livre pigé au hasard, imaginez une bibliothèque différente et, dans cette bibliothèque rêvée par Borges, vous trouverez un livre qui la décrit déjà.

Le secret des livres ne se trouve pas dans les livres, mais dans leur forme.

À l’antique problème j’ose insinuer cette solution: la Bibliothèque est illimitée et périodique. S’il y avait un voyageur éternel pour la traverser dans un centre quelconque, il éprouverait au bout des siècles que les mêmes volumes se répètent toujours dans le même désordre, qui, répété, devient ordre: l’Ordre. Ma solitude se console à cet élégant espoir.[3]

Borges parvient à maîtriser la bibliothèque à travers l’écriture. Il parcourt les siècles, combinant ces 25 symboles en histoires, en visions. Même s’ils existent déjà, la maîtrise est dans la joie de l’écriture, dans le tissage de ces symboles en des labyrinthes aussi élaborés que la Bibliothèque.

Le flux de données est trop important pour la conscience. Il est impensable de posséder les étoiles, ni de toutes les contenir, mais il est toujours possible de créer des constellations.

Étendez-vous sur le dos dans un champ, au milieu d’une piscine sur une chaise gonflable, sur le toit d’une maison, d’un chalet, d’un gratte-ciel, ou sur la glace d’un lac d’hiver. Ne pensez pas trop, et laissez aller les choses. Laissez les scorpions et les guerriers, les cerfs-volants et les caméléons se révéler. Laissez leur scintillement chuchoter à travers le cosmos. Reliez-les comme vous le souhaitez, ou ne faites rien.

C’est la magie des Anciens. C’est l’art.

 

 

Lorsque Nicolas Baier assemble avec un millier de retailles le bureau d’un astrophysicien, d’un philosophe et d’un artiste, il adopte une perspective unique qui lui permet de réunir toutes ses idées. Il nous rappelle avec cette sculpture que toute réalité est limitée par notre perception. Les forces invisibles et les limites de nos sens ne nous permettent de voir qu’une image étroite.

Un hublot.

Comme dans Percée(2016, fig. 4), une laborieuse création de Baier d’une

image des grottes où les peintures rupestres ont fait leur apparition. L’origine de l’art est le commencement de l’humanité. Dans l’œuvre de Baier, l’artiste enlève les peintures rupestres et leur absence révèle la vraie nature de l’art, simplement des ombres dans la cave de Platon. Ce que nous pouvons voir et ce qui est vraiment vrai sont rarement la même chose.

Dans Forêt (2016, fig. 5), Baier imagine les données comme une forêt blanche de gadgets. Il compose, avec les outils les plus puissants qui soient, une autre forêt faite purement de données avec l’œuvre Data (2016, fig. 6). De grands et beaux arbres y plongent leurs branches dans un ruisseau murmurant. La scène répand un sentiment de bien-être qui ne peut être atteint. La clairière de la forêt est jolie, mais elle n’est pas réelle. Peut-être que l’irréel, ce que nous pouvons seulement imaginer, peut nous obliger à nous impliquer et à réfléchir plus profondément à ce qui est réel. Peut-être que ces illusions peuvent révéler l’invisible, les limites du pouvoir prométhéen qui nous est, du moins pour l’instant, accordé.

 

 

Qu’est-ce qu’une constellation sinon une connexion? Reliez-les toutes ensemble, et les lignes formeront des cartes complexes avec plusieurs significations potentielles, qui rappelleront la ramification des dendrites de notre cerveau. Ces connexions sont ce qui rend la pensée possible, l’élément fondamental de notre statut d’humain.

Les constellations que nous avons tracées à partir des étoiles, qui allaient par la suite devenir la base de l’astronomie, étaient issues au départ d’une recherche de sens. Les cultures à travers le monde ont inventé des histoires afin de comprendre comment et pourquoi ils étaient reliés aux cieux. La science elle-même est juste une autre histoire, quoique empirique, qui peut vraisemblablement conduire à la découverte de nouvelles connaissances invisibles à l’œil nu.

Mais ces premiers conteurs, les artistes, ont imaginé un sens à ce que nous ne sommes pas encore en mesure de comprendre, de ce que nous aspirons à rendre vrai, à rassembler: ces visions qui existent à l’intérieur de nous mais qui ne prennent pas réellement vie sans que nous ne leur donnions naissance.

Cachée dans l’obscurité, au-delà des étoiles les plus lointaines, dans les connexions secrètes qui font fonctionner notre esprit, se trouve la qualité essentielle qui nous rend humains.

Malgré tous nos efforts pour examiner, retracer et cataloguer, malgré toutes les données produites et recueillies chaque jour, nous ne connaissons qu’une quantité infinitésimale de ce qu’il y a à connaître.

Mais à travers ce hublot, aux limites de la perception, nous pouvons faire naître la beauté. Nicolas Baier donne forme aux mystères inépuisables de ce que nous connaissons et plus encore. Il capture l’obscurité au-delà de l’étoile la plus éloignée, donnant ainsi une forme à l’éternité.

Bibliographie

Sagan, Carl. Cosmos: A Personal Voyage, “Episode 1: The Shores of the Cosmic Ocean,” PBS, 1980. 5 min 50 sec.

Borges, Jorge Luis. The Library of Babel. Collected Fictions. Traduit par Andrew Hurley. New York: Penguin, 1998, 112-118.